jueves, 13 de marzo de 2008

Bilan de l'étape 3

L'objectif de cette étape était de voir comment nous percevons une personne à partir de son environnement / de son apparence physique. Les sujets ont été finalement intervertis en raison d'un malentendu. Nous avons donc posté des photos où on voyait l'environnement de quelqu'un et les bogotaniennes des photos où on voyait l'apparence physique de quelqu'un. À partir de là, nous avons tous présenté la perception que nous avions de cette personne guidés par les questions proposées par l'auteur(e) du post.

Je vais juste m'arrêter sur deux photos. Côté colombien, je pense que la photo qui nous a le plus trompé c'est celle de la petite fille de 13 ans à laquelle nous avons tous donné plus de 20 ans. C'est quand même frappant qu'on lui ait donné jusqu'à 28 ans. Cette perception est difficile à expliquer, personnellement je lui avais donné moins de 20 ans, je trouvais son visage encore assez adolescent. Mais Kelly lui a donné entre 25 et 28. Hélène 20 et Sarah 24. Je ne sais pas jusqu'à quel point notre propre culture peut y avoir joué un certain rôle. Je crois tout de même que la perception de l'âge d'une personne dépend quand même de soi et de la perception qu'on a de l'autre. J'ai entendu des Colombien dire, par exemple, qu'ils ne font aucune différence entre Péruviens, Équatoriens et Boliviens, parce qu'ils ont tous la même tête. Puis, certains disent qu'il est difficile de donner un âge à une personne dont le physique diffère de celui des personnes qu'on côtoie tous les jours. C'est assez compliqué mais je dirais a priori que cette perception est plus individuelle que culturelle; au moins dans le cas de notre photo, les réponses ont été variables et je n'y vois pas de régularités. Qu'en dites-vous ?

Ma deuxième photo, côté français, c'est celle d'Hélène. Cette photo était très intéressante et est bien plus facile à analyser. D'un côté, toutes les bogotanaises ont perçu une personne riche derrière cette photo, alors qu'en France, nous avons tous dit que c'était quelqu'un de classe moyenne. Mon hypothèse c'est que cette perception vient du fait qu'une petite maison comme ça, entouré d'un gros jardin comme ça, c'est rarissime à Bogotá. On n'a pas assez d'espace pour des trucs comme ça. Alors, quand on voit ça, on pense à une belle maison dans un quartier cossu, et ça, ça coûte cher. Ici par contre, en province, une maison comme ça n'est pas rare et n'est pas signe de richesse. Après, il y avait plein de détails que Sarah a mentionnés et que les Bogotines (et moi aussi ;) n'avions pas vus (le département, l'âge du conducteur - je ne vois toujours pas le... A ?), et c'est normal, c'est des détails inexistants en Colombie. Bref, là je vois bien qu'il y a une perception différente de la photo liée à des facteurs culturels, à des réalités différentes et même à des réalités inexistantes. Il nous fallait l'autre pour tout voir, pour qu'il nomme ce qui n'existe pas avant d'être nommé, ce qui nous est étranger et que nous ne voyons donc pas avant de savoir que ça existe ;-))

Je finis par un commentaire sur la séance : comme je l'ai dit à Kelly, je pense qu'elle a fait un sacré boulot, j'ai le sentiment que ça s'est très bien passé et j'étais bien content de notre travail. Il aurait peut-être fallu que nous ici, nous fassions un peu plus d'efforts pour justifier nos perceptions, mais comme je l'ai montré avec la première photo, c'est pas toujours simple de juger et en plus de savoir pourquoi on a jugé comme ça.

1 comentario:

hélène dijo...

salut jorge,
je suis encore une fois plus que d'accord avec toi, je n'ai rien a ajouter, pour moi aussi kelly a fait un sacré travail! chapeau...