Je remercie d'abord Kelly, Eliana et Viviana pour ces messages où elles nous font part d'une partie de leurs vies. On sait donc maintenant plus ou moins qui nous sommes. Nous nous connaîtrons mieux au fur et à mesure. Je me demande s'il y a encore quelqu'un d'autre à Bogotá, parce que je vois un inscrit avec un identifiant indéchiffrable que n'a pas encore participé. Si c'est le cas, j'espère qu'il/elle s'intégrera bientôt.
Pour l'instant, donc, je vais vous raconter un peu toutes les questions qui me viennent à l'esprit quand je rencontre des gens qui ne sont pas colombiens. Je suis très curieux. Ici, à Besançon, je fais partie d'une petite classe où nous sommes tous étrangers. Il y a une Brésilienne, une Russe, une Japonaise, une Yéménite et une Ghanienne. Vous imaginez tout ce que j'ai appris ?
J'ai interrogé pendant plusieurs jours la Japonaise, par exemple. Je voulais savoir comment fonctionnait le système éducatif au Japon, comment était la vie à Tokyo, comment les Japonais voyaient la France et les Français, si on volait les portables aussi... Ça m'a surpris par exemple de savoir que les Japonais trouvent les Français inexacts, alors que pour nous en Colombie, les Français sont déjà un exemple de ponctualité ! Elle trouve qu'en France, on étudie trop, qu'on commence trop tôt à travailler, que c'est trop sale, etc. Et moi, je lui racontais qu'en Colombie on commençait à étudier encore plus tôt, qu'on avait encore plus d'heures de cours, que c'est même plus sale.
La yéménite et la ghanienne m'ont appris aussi beaucoup de choses. J'ai de plus en plus l'impression que nous en Amérique latine, on est trop européanisés, moi ça me fait pas un gros changement de quitter Bogotá et d'aller à Paris. C'est pas pareil, je sais, mais c'est pas non plus un autre monde. Il y a des pays où la vie se passe d'une toute autre manière, où la relation entre les gens est d'une autre nature, où les attentes sociales des personnes sont très différentes. Je ne me lasse pas de parler avec elles de leur vie dans leur pays. Je m'aperçois qu'il n'y a pas que notre manière de vivre qui est possible.
Mais j'ai posé aussi beaucoup de questions à la brésilienne, histoire de voir jusqu'à quel point on se ressemble, puisqu'on est voisins. Et effectivement, on a beaucoup de références communes (parler de nourriture avec elle c'est génial ! Maracuyá, guayaba, bocadillos, hmmm). On se comprend même très bien, parce que quand on ne connaît pas les mots en français, des fois on se les dit en espagnol ou en portugais, et on se rend compte que c'est pareil.
Bon, je pourrais vous raconter encore tout ce que j'ai demandé à la Russe ou à mes autres camarades d'origine étrangère (Sarah est une de mes victimes aussi... elle peut vous raconter des choses...), mais j'aimerais aussi que vous nous racontiez un peu tout ce que vous demandez à quelqu'un que vous venez de rencontrer et qui vient d'ailleurs. À Bogotá par exemple je pense que la moitié des étudiants viennent d'autres villes. On doit se sentir un peu étranger aussi quand on part étudier dans une autre ville, qu'est-ce que vous posez comme questions à ces gens qui ne sont pas de Bogotá ou aux étrangers que vous connaissez ?
domingo, 10 de febrero de 2008
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